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标  题: Brève histoire de l'Ecole Polytechnique
发信站: 听涛站 (2001年07月29日15:32:01 星期天), 站内信件

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标 题: Brève histoire de l'Ecole Polytechnique
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标 题: Brève histoire de l'Ecole Polytechnique
发信站: 一塌糊涂 BBS (Sat Apr 22 00:51:20 2000), 转信

Brève histoire de l'Ecole Polytechnique
Des débuts révolutionnaires
Une Ecole impériale militaire et disciplinée
Une Restauration difficile
La gloire populaire des révolutions de 183O et 1848
Une période de calme et de travail
Une école définitivement républicaine
Une Ecole tournée vers l'avenir
Des débuts révolutionnaires


Après l'enthousiasme de 1789, la France connait les bouleversements qui acc
ompagnent la chute de la Monarchie et les excès de la Terreur. La jeune ré
publique doit lutter à la fois contre ses ennemis de l'intérieur et de l'e
xtérieur. Au début de 1794, la situation est presque désespérée, et l'E
tat manque dramatiquement de cadres scientifiques et techniques. A l'instig
ation de quelques savants réputés ralliés aux nouvelles idées, parmi les
quels on trouve le géomètre Monge et le chimiste Fourcroy, le Comité de S
alut public crée une Commission des travaux publics par un décret du 21 ve
ntose de l'an II (11 mars 1794), commission à l'origine de la création de
l'Ecole. En moins de huit mois, et malgré les troubles du temps, du 11 mars
1794 au 21 décembre 1794, l'Ecole est créée, elle est dotée d'un local,
l'ancien Palais-Bourbon, ses enseignants sont nommés parmi les plus grands
noms de la science et ses élèves sont recrutés par un concours qui se dé
roule dans toute la France.


Pour que tous ceux jugés dignes par leurs connaissances et leur intelligenc
e d'entrer dans la nouvelle école ne soient pas arrêtés par des problème
s d'argent, les futurs élèves re?urent pour se rendre à Paris les frais d
e route d'un cannonier de première classe, soit 15 sous par jour, et ils de
vaient percevoir un salaire de 900 francs par an. Les élèves étaient exte
rnes et logés chez de bons citoyens recommandés par les sections des comit
és proches du Palais-Bourbon et chargés de veiller sur leurs pensionnaires
comme sur leur propres enfants. L'Ecole suivait de très près les relation
s entre les élèves et leurs logeurs, gentiment appelés les pères sensibl
es : le directeur des études Gardeur-Lebrun, très souvent accompagné de C
haussier, le médecin de l'Ecole, visitait régulièrement les familles d'ac
cueil.


La première rentrée vit arriver à l'Ecole près de 400 élèves, de nivea
ux scolaires différents. Un premier cycle de trois mois de cours, appelés
les cours révolutionnaires, permit de répartir les élèves en trois caté
gories : ceux qui pouvaient immédiatement entrer dans les services publics
de l'Etat, ceux qui n'avaient besoin que d'une année d'enseignement avant d
'entrer dans les écoles des services publics et ceux qui devaient suivre de
ux ans de cours. Grace aux cours révolutionnaires, l'organisation des cours
sur deux ans est mise en place immédiatement.
Dès sa création, l'Ecole, qui prendra le nom de Polytechnique en septembre
1795, voit ainsi sa mission clairement définie. Elle doit donner à ses é
lèves une solide formation scientifique, appuyée sur les mathématiques, l
a physique et la chimie et les former pour entrer dans les écoles spéciale
s des services publics de l'Etat, comme l'Ecole du Génie, l'Ecole des Mines
ou celle des Ponts et Chaussées.


Une Ecole impériale militaire et disciplinée
Pendant dix ans, de 1794 à 1804, les élèves de l'Ecole mènent une vie s
tudieuse et sortiront de ses rangs d'éminents savants comme les mathématic
iens Poisson et Poinsot, les physiciens Biot et Malus, le chimiste Gay-Lussa
c. L'excellence de l'Ecole explique certainement que Bonaparte ait choisi d'
emmener avec lui en Egypte pour son expédition scientifique et militaire Mo
nge et Berthollet, tous deux enseignants à l'Ecole et 42 élèves tout just
e sortis ou même encore en cours de scolarité.
Mais dans le Paris du Directoire, puis du Consulat et de l'Empire, les jeun
es élèves studieux à l'Ecole se montrent souvent très indisciplinés à
l'extérieur, d'autant que la tournure prise par le régime politique ne leu
r convient pas trop.Pour reprendre en main l'Ecole, Napoléon décide de lui
donner un régime militaire et de caserner les élèves. Décision est pris
e en 1804 de les installer sur la Montagne Sainte Geneviève, dans les locau
x désaffectés du Collège de Navarre et du Collège de Boncourt. L'Ecole P
olytechnique restera dans ces lieux prestigieux mais mal commodes jusqu'en 1
976. Elle doit aussi à Napoléon son drapeau et sa devise : "Pour la patrie
, les sciences et la gloire"


Une Restauration difficile
L'Empire ne rallia jamais vraiment les élèves à sa cause, mais en 1814, l
orsque les troupes étrangères sont aux portes de Paris, les élèves qui n
'avaient suivi que quelques cours d'artillerie défendent avec un courage ex
traordinaire la barrière du Tr?ne. Leur action, pour brillante qu'elle soit
, n'empêche pas l'invasion. Napoléon abdique, Louis XVIII arrive dans les
fourgons de l'étranger, les élèves rentrent dans l'Ecole Polytechnique. L
es Cent jours vont remettre tout en question, car les élèves font plut?t b
on accueil au retour de l'empereur et accepte d'autant plus mal la Restaurat
ion.


Des mesures maladroites, comme le renvoi du vieux Monge, exaspèrent les él
èves qui manifestent leur opposition par des chahuts et des actes d'indisci
plines. En 1816, à la suite d'un chahut particulièrement sévère, le roi
licencie toute l'Ecole. Auguste Comte, élève de la promotion 1814 fera par
tie des élèves licenciés. Les cours ne reprendront qu'en 1817, pour envir
on la moitié des élèves .
L'Ecole est dotée d'un nouveau statut : elle n'est plus militaire, l'unifor
me devient civil, les élèves sont toujours en internat, la discipline est
d'autant plus tatillonne qu'elle impose des obligations religieuses comme la
prière et la messe, mais la vocation première de l'Ecole de former des je
unes scientifiques pour le service de l'Etat n'est pas modifiée.
La gloire populaire des révolutions de 183O et 1848
Pendant tout le règne de Louis XVIII, et plus encore sous le règne de Cha
rles X, les élèves sont en opposition forte au régime. La férule "patern
elle" du roi se traduit par une discipline de plus en plus rigoureuse et par
une remise en vigueur du régime militaire. Malgré tout, les élèves cont
inuent à travailler sous la conduite de ma?tres prestigieux, pour la plupar
t anciens élèves de l'Ecole, comme Arago, Cauchy, Petit, Dulong et Gay-Lus
sac. Mais il ne faut donc pas s'étonner de les voir prendre fait et cause p
our le peuple de Paris en 1830.


Le 29 juillet, une cinquantaine d'entre eux sortent en force de l'Ecole et s
e mettent aux c?tés des insurgés, qu'ils conduisent et protègent parfois.
L'élève Vaneau est tué lors de la prise de la caserne de Babylone : le p
euple insurgé est plein d'admiration et de reconnaissance pour ces jeunes s
avants qui donnent leur vie pour la liberté.
L'arrivée au pouvoir de Louis Philippe ramène l'ordre, mais ne répond pas
aux aspirations de liberté qui avaient provoqué la Révolution de 1830. L
'Ecole retrouve son statut militaire, mais les élèves continuent à manife
ster leur opposition au nouveau régime, qui les licencie en 1832, 1834 et 1
844. En 1848, les élèves sont de nouveau dans la rue, mais cette fois dava
ntage en médiateurs et en intermédiaires entre le pouvoir et les insurgés
.De février à juin 1848, ils se mettent au service du gouvernement proviso
ire. Dès que le calme est revenu, ils rentrent sagement à l'Ecole.
Une période de calme et de travail


LePrince-Président, devenu ensuite l'empereur Napoléon III n'a pas beaucou
p de sympathie pour l'Ecole, dont les élèves ne lui manifestent pas vraime
nt de respect, malgré les fortes injonctions des autorités militaires. Cep
endant, l'époque des troubles violents est passée, et les élèves se cons
acrent à leurs travaux et à leurs études. Certes, ils ont toujours des op
inions politiques, mais ils ne les affirment plus aussi ouvertement et viole
mment que par le passé. Soumis à une stricte discipline militaire, ils ten
tent de se ménager des espaces de liberté à travers leurs traditions et l
eur argot qui se développent beaucoup après 1860.
Les promotions se succèdent dans les locaux de la Montagne Ste Geneviève,
donnant régulièrement au pays des cadres scientifiques et techniques. L'ar
mée en absorbe une grande part, et ce sont des militaires polytechniciens,
Faidherbe et Denfert-Rochereau qui sauveront l'honneur de l'armée fran?aise
dans le désastre de la guerre de 1870.
Une école définitivement républicaine


Le second empire qui a vu le développement économique et technique de la F
rance finit dans le drame de la défaite de 1870. La république commence da
ns la répression sanglante de la Commune. Les élèves sont alors absents d
e Paris, l'Ecole ayant été repliée à Bordeaux puis à Tours devant l'ava
nce allemande. La paix étant définitivement revenue, l'Ecole va participer
activement l'effort de redressement national. L'armée renforce sa position
d'employeur principal des polytechniciens, mais les sciences ne sont pas ab
andonnées : la même promotion, 1873, compte dans ses rangs Fayolles, qui s
era maréchal de France et Henri Becquerel, qui sera prix Nobel de physique.
On retrouve des polytechniciens dans toutes les activités du pays : dével
oppement des chemins de fer, création d'industries nouvelles, modernisation
des villes, conquête et organisation d'un vaste empire colonial...
La guerre de 1914 va très profondement marquer l'Ecole, comme le reste du p
ays. Pendant la durée des hostilités, les élèves sont mobilisés et l'Ec
ole est transformée en hopital. L'Ecole peut s'enorgueillir d'avoir formé
les quatre maréchaux de France, Foch, Joffre, Fayolles et Maunoury qui ont
conduit à la victoire finale. Mais plus de deux cents élèves des promotio
ns 1912, 1913, 1914, 1916 et 1917 (il n'y a pas de promotion 1915) ont été
tués pendant les combats.


La saignée fut aussi dramatique dans les autres grandes écoles et parmi le
s étudiants de l'université. On peut penser que cette hécatombe de jeunes
talents plein d'avenir a privé durablement le pays d'une partie de ses for
ces vives, qui feront défaut dans la crise économique des années 1930 et
dans la défaite de 1940.
Après l'armistice de juin 1940, l'Ecole est repliée à Lyon en zone libre
et elle redevient civile, du moins en apparence. Les courants et conflits d'
opinion qui déchirent le pays ne l'épargnent pas, mais elle continue à pa
yer un lourd tribut, dans les combats, dans la resistance ou dans les camps
nazis. Plus de quatre cents polytechniciens sont morts pour la France pendan
t la seconde guerre mondiale, comme d'Estienne d'Orves, fusillé, ou le gén
éral Verneau, mort en déportation.
Une Ecole tournée vers l'avenir


Une fois de plus, après la tourmente, l'Ecole reprend son cours studieux au
service de la nation. Les activités de recherche scientifique se développ
ent, l'enseignement se modernise et s'adapte aux besoins nouveaux de la soci
été. Les filles font une entrée fracassante dans ses rangs en 1972, et en
1975, elle quitte, à regret, la Montagne Ste Geneviève pour s'installer p
lus largement à Palaiseau, dans la proche banlieue Sud de Paris.
Il devient plus difficile, en des temps si proches de citer des noms, mais o
n retrouve des polytechniciens dans toutes les grandes avancées technologiq
ues : le développement de l'énergie nucléaire, la conquête de l'espace,
la télématique, les nouveaux moyens de transport. Ils sont aussi très pré
sents dans les organismes de recherche scientifique et ils participent activ
ement à toutes les activités du pays, industrielles et de services, sans o
ublier la politique, la culture et le sport.
Depuis deux cents ans, l'Ecole Polytechnique assume sa longue histoire, s'y
enracine pour mieux se tourner vers les défis du futur, en restant fidèle
à la mission qui lui fut assignée par ses créateurs et qui s'exprime dans
sa devise : "Pour la Patrie, les Sciences et la Gloire".

--

                春が来た、春が来た、どこに来た。                               
                山に来た、郷に来た、野にも来た。


※ 来源:·听涛站 tingtao.dhs.org·[FROM: 匿名天使的家] 
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